On a la chance de pouvoir aller parfois dans des maisons très grandes, aux nombreuses pièces, au vaste jardin ; il peut arriver que ces maisons aient une cuisine d’été, une cuisine d’hiver, une terrasse à l’ombre utilisée l’été et une terrasse au soleil pour l’hiver, un garage, des places de parking. Elles sont belles, ces maisons ; on s’y sent bien quand on y est reçu car l’accueil est toujours chaleureux et généreux. Il arrive aussi que les habitants de ces grandes maisons – les plus belles sont certainement celles dont la façade est couverte de vigne vierge – n’en occupent qu’une partie, n’ouvrant l’autre que moins d’un mois dans l’année ; il y a alors des portes fermées, des rideaux tirés. Et puis aussi celles dont on n’occupe plus que la cuisine et une chambre installée finalement au rez-de-chaussée parce qu’on ne peut plus monter les étages, dont il faudrait repeindre les volets et dont les jardins s’enfoncent sous les feuilles fanées.
Ici, quand on rentre à la maison, on rentre dans un tout petit espace dans lequel il y a peu de pas à faire pour aller d’un endroit à l’autre : on l’a choisi. Cela manque certainement d’élégance et de chic ; certains penseraient peut-être qu’il faudrait un bon coup de « home staging ». Mais c’est quand même bien pratique.
Qu’en pensez-vous ? Grand espace ou petit espace ?
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La question du lundi : petit.
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La question du lundi : indispensable imperfection.
Après avoir lu la critique d’un livre d’Alexis Jenni, Vertus de l’imperfection, on a eu envie d’évoquer ici, justement, une des calamités de notre monde moderne : vouloir à tout prix être parfait. Hommes ou femmes, c’est en permanence la course à la performance, que semble dénoncer cet auteur dans son livre.
Ici, depuis bien longtemps, on a fini par comprendre qu’il n’y avait rien à attendre de bon du côté de cette course-là et on garde un souvenir ému du jour où on a décidé qu’on avait, somme toute, assez peu d’obligations, rien à prouver du tout et qu’il ne servait à rien de se battre contre des moulins.
Que pensez-vous de cette course à la performance qui défigure les relations humaines d’aujourd’hui ? En êtes-vous heureusement dégagés ?